OTO-News (ventes de juillet de l’automobile en France) – Le marché automobile français a subi en juillet, un recul de 1,8 %, mais Citroën s’est illustré par une hausse à deux chiffres, alors que Renault a chuté.
Le mois dernier, 172 228 voitures particulières neuves ont été mises sur les routes de France, soit environ 3 000 de moins qu’en juillet 2018. Les constructeurs français se sont globalement un petit peu mieux portés que la concurrence, en limitant leur baisse à – 1,5 %, contre – 2,2 % pour les marques étrangères.
Mais la situation est contrastée entre PSA (Peugeot, Citroën, DS, Opel) qui progresse de 4,1 %, grâce à un bond de 12,8 % de la marque aux chevrons, et le groupe Renault (avec Dacia, Alpine) qui chute de 9,8 %, selon les données du Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA) publiées jeudi.
De janvier à juillet, les nouvelles immatriculations ont atteint un total de 1,34 million de véhicules, en baisse de 25 000 par rapport à la même période de l’an dernier.
2,1 millions de ventes prévues
Le CCFA maintient cependant sa prévision d’un marché « stable » sur l’ensemble de l’année, à un haut niveau d’environ 2,1 millions de véhicules. La faible performance de juillet s’explique en grande partie par une base de comparaison défavorable.
L’an dernier, de nombreux constructeurs avaient immatriculé pendant l’été beaucoup de véhicules qui n’auraient plus été vendables en septembre, à cause de l’entrée en vigueur d’une nouvelle norme d’homologation (WLTP) plus stricte sur les rejets polluants. Les immatriculations avaient ensuite chuté en septembre, d’où un rebond attendu cet automne par rapport à un point de comparaison qui sera alors plus faible.
Par ailleurs, l’entrée en vigueur du plafond de 95 grammes par kilomètre des émissions moyennes de CO2 des constructeurs en Europe au premier janvier prochain devrait les inciter à « pousser » en fin d’année des modèles moins performants qui ne seront plus vendus à partir de 2020.
Nissan et Fiat Chrysler à la traine
Le mois dernier, la progression de PSA a été portée par la marque Citroën, qui bénéficie du bon accueil de ses nouveaux SUV (4×4 de loisir) C3 Aircross et C5 Aircross alors qu’elle fête ses 100 ans.
Les autres labels du groupe Peugeot (+ 0,3 %), DS (- 0,1 %) et Opel (- 0,6 %) ont stagné. Depuis janvier, la part de marché du premier constructeur français a progressé de 1,1 point, à 33,1 % des immatriculations nationales.
La situation est plus difficile du côté de Renault qui a perdu 0,9 point à 24,9 % de part de marché sur sept mois. En juillet, la marque au losange a chuté de 14,4 %, sans doute affectée par le renouvellement en cours de la citadine Clio, tandis que sa marque roumaine à bas coûts, Dacia, a limité les dégâts pour le groupe en progressant de 1,5 %.
Parmi les constructeurs étrangers, le groupe Volkswagen, de très loin le premier importateur, a vu ses livraisons augmenter de 2,5 % en juillet grâce à Skoda (+ 24,4 %) et Seat (+ 9,1 %), tandis que la marque Volkswagen (- 0,3 %) et Audi (+ 0,3 %) ont stagné. Depuis le début de l’année, la part de marché du constructeur allemand, solide troisième derrière Renault et PSA, progresse de 0,8 point à 12,7 %.
D’autres groupes ont tiré leur épingle du jeu le mois dernier, notamment Toyota (avec Lexus) qui progresse de 12,5 % et frôle les 6 % de part de marché, grâce au succès de ses motorisations hybrides essence/électrique sur fond de déclin du diesel.
Le coréen Hyundai (avec Kia) a bondi de 13,9 %, les constructeurs haut de gamme allemands BMW (avec Mini) et Daimler (Mercedes, Smart) ont progressé respectivement de 13,5 % et 19,3 %.
En revanche, ça continue d’aller mal pour Ford (- 3,8 %), en pleine restructuration de ses activités en Europe. Le mois de juillet a été particulièrement mauvais pour Fiat Chrysler (- 28,7 %) et Nissan (- 54,5 %).