OTO News (Renault) – Même s’il ne s’agit encore que d’un objectif qui pourrait être révisé en fonction de l’évolution du marché et du réseau de recharge, Renault continue à accélérer sa conversion vers le tout électrique. « On s’est mis en tête de préparer les conditions pour que Renault soit une marque 100 % électrique à horizon 2030 », a indiqué M. de Meo.
Renault d’abord, Dacia ensuite
La marque, fer de lance électrique du groupe, lance cette année la nouvelle Mégane, une compacte électrique équipée d’un système informatique développé avec Google, et bientôt une version moderne de sa petite Renault 5, toutes deux fabriquées dans le nord de la France. « Dacia va suivre, et son électrification va être cohérente avec un positionnement qui nous impose de ne pas augmenter les prix », a souligné M. de Meo sans donner de calendrier précis. Là encore, le marché décidera, mais la marque roumaine se tient prête.
Entre 25 et 27 nouveaux modèles d’ici à 2025
Un an après la présentation de son plan « Renaulution », Luca de Meo faisait le point avec les journalistes au Technocentre Renault de Guyancourt (Yvelines). Le groupe prévoit de lancer entre 25 et 27 nouveaux modèles d’ici à 2025. « On prépare la gamme de produits la plus compétitive des 30 dernières années », a lancé le directeur italien du Losange. « Cette année, on a approuvé un projet par mois. On a fait en un an chez Renault ce qu’on aurait fait en quatre ans (auparavant). Les tiroirs étaient un peu vides. »
La crise des semi-conducteurs va continuer en 2022
En 2022, les problèmes d’approvisionnement en semi-conducteurs vont se poursuivre, mais « le pire » sera au premier semestre, a indiqué M. de Meo. « C’est concentré sur quelques fournisseurs (…) On ne peut pas espérer que ce soit résolu à court terme ». 500 000 voitures n’ont pas été produites en 2021 à cause des pénuries, a confirmé le dirigeant. Renault a cependant réussi à réduire ses coûts fixes de 2 milliards d’euros par an « avec plus d’un an d’avance » sur son plan, a souligné le DG. Le groupe a supprimé des postes, réduit le coût de développement d’un nouveau véhicule de 38 %, et la diversité des pièces de 30 %.
Alliance apaisée
Le constructeur a étendu sa stratégie de plateformes, en concevant des SUV Lada et des Renault sur une base Dacia Duster, a expliqué par exemple le directeur de l’ingénierie du groupe, Gilles Le Borgne. Le groupe, dont les ventes ont fortement baissé en volume, a aussi transformé sa politique commerciale : il a augmenté ses prix, vend désormais autant aux particuliers qu’aux sociétés, et a cédé une part de ses succursales. Luca de Meo s’est également félicité d’avoir depuis son arrivée en 2020 « apaisé une relation qui était tendue » avec ses partenaires Nissan et Mitsubishi. Les membres de l’Alliance prévoient une conférence de presse commune le 27 janvier.