OTO-News (Audi) – Audi, symbole du déclin des constructeurs historiques ? La marque s’apprête à supprimer 7 500 postes en Allemagne. Avec cette mesure radicale, l’entreprise espère « se mettre à l’abri des intempéries et de l’avenir », mais cela ne permettra pas de rattraper le retard accumulé sur l’électrique.
Alors que les voitures électriques gagnent des parts de marché dans la plupart des régions du monde, certains constructeurs historiques commencent à être distancés. L’Allemand Audi fait partie de ces marques.
Audi cherche à économiser 1 milliard d’euros
Nissan, Aston Martin, Jeep, Lotus… Nombreuses sont les firmes automobiles à annoncer des licenciements pour tenter de se sauver. Audi, propriété de Volkswagen, prévoit de supprimer jusqu’à 7 500 emplois d’ici à 2029. Dans son communiqué de presse, la marque explique que cette mesure doit permettre d’économiser 1 milliard d’euros.
Objectif : se servir de l’argent économisé pour « stimuler la croissance ». Audi prévoit par exemple d’investir 8 milliards d’euros pour moderniser ses usines allemandes. Mais le constructeur allemand doit faire face à la réalité : les ventes sont en chute libre (- 12 % l’année dernière). En 2024, Audi a même vendu moins de voitures que Tesla.
En retard sur les voitures électriques ?
La société justifie cette situation par « des conditions économiques difficiles, un marché très concurrentiel et une disponibilité limitée des pièces ». Ce que l’entreprise ne dit pas, c’est surtout qu’elle n’arrive pas à suivre le rythme dans le domaine de l’électrification. Des acteurs comme BYD, Tesla, XPeng ou encore Nio, lui ont piqué des parts de marché.
La situation aurait pu être encore plus catastrophique. En effet, Rainer Schirmer, vice-président du comité central d’entreprise, se félicite d’avoir « réussi à assurer l’avenir des deux sites » en parlant de Neckarsulm et d’Ingolstadt. Il précise que « l’usine de Neckarsulm va par exemple accueillir un centre d’IA et de numérisation ».