New York Auto Show 2025 : la 125e fête de l’automobile américaine gâchée par l’actualité douanière

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OTO-News (New York Auto Show 2025) – Pour ses 125 ans, le Salon de New York 2025 aurait dû être une grande fête de l’automobile. Mais ce premier grand salon automobile international à se tenir après l’entrée en fonction de Donald Trump, sur fond de guerre commerciale et de tarifs douaniers, a surtout été celui des incertitudes et de la retenue.

Les USA et l’automobile restent indissociables et ce n’est pas Donald Trump qui y changera quelque chose. Néanmoins, les importations de véhicules — y compris de marques américaines fabriquées au Canada ou au Mexique, par exemple —, valent pour environ la moitié des 15,9 millions (sources constructeurs) de voitures qui y ont été vendues en 2024. De quoi faire peser de lourdes menaces sur ce secteur clé de l’économie, mais aussi sur tous ces à-côtés.

Au Salon de New-York, les constructeurs japonais et coréens n’ont, en effet, pas manqué de rappeler qu’ils étaient les principaux sponsors de nombreuses ligues majeures et équipes sportives (basket, hockey, football…). Toyota et Honda sont également parmi les pourvoyeurs moteurs et châssis incontournables en Nascar, l’une des disciplines reine du sport automobile américain. S’ils venaient à se retirer, l’avenir de cette discipline s’en trouverait certainement compromise à court terme.

Salon de New York 2025 : une ambiance ternie par l’actualité

À en croire l’organisation, ce sont plus de 2 000 journalistes du monde entier qui s’étaient accrédités pour arpenter les allées du salon durant les deux jours réservés à la presse et aux professionnels. En réalité, ils étaient, selon nos estimations, à peu près 10 fois moins à assister aux quelques conférences de presse et visiter les stands. De mémoire de journaliste auto, c’est probablement le seul salon auquel nous avons participé où il était possible, une fois les attroupements causés par les dévoilements passés, de prendre des photos et tourner tranquillement autour des véhicules exposés sans risquer d’être dérangé.

Une conséquence des manœuvres politiques de l’actuelle administration américaine ? Possible. Toujours est-il que nous n’avons pas trouvé grand monde pour discuter l’ambiance et les tariffs annoncés, suspendus, puis discutés par le Président Trump. « No comment » est bien le mot qui revenait sans cesse sur les stands et plusieurs confrères de la presse étrangères croisés sur place confirmaient ce même insuccès. « Personne ne veut parler », se languissait ainsi un vidéaste italien qui nous abordait en pensant enfin tomber sur un Américain qui voudrait bien commenter.