Ces trois représailles chinoises qui menacent l’UE après l’arrêt des exportations de machines à fabriquer les puces d’ASML vers la Chine

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OTO- News (exportations de machines à fabriquer les puces d’ASML vers la Chine) – Le géant néerlandais des puces électroniques s’est vu interdire les exportations de certaines de ses technologies de pointe vers la Chine. Une décision imposée par le gouvernement des Pays-Bas, sous la pression des Etats-Unis, mais qui pourrait avoir de lourdes conséquences sur toute l’Europe. Explications.

Actée le 1er janvier cette décision a cependant été prise il y a plusieurs mois dans un contexte d’alliance entre les Pays-Bas, les Etats-Unis et le Japon. (Crédits : Francois Lenoir)

Les Pays-Bas ont choisi leur camp, et ce n’est pas celui de la Chine. Le gouvernement néerlandais a récemment révoqué une licence de son géant ASML d’expédition vers Pékin de ses machines de photolithographie permettant de produire des puces de pointe, véritables cerveaux de nos appareils électroniques. Entrée en vigueur le 1er janvier, cette décision a cependant été prise il y a plusieurs mois dans un contexte d’alliance entre les Pays-Bas, les Etats-Unis et le Japon.

Il s’agit d’ailleurs de la deuxième restriction imposée à ASML puisque ce dernier avait déjà interdiction de vendre ses machines de production par rayonnement ultraviolet extrême -dont il est le seul à maîtriser leur conception – à Pékin. Avec ces mesures, les Etats-Unis souhaitent « limiter le développement technologique de la Chine dans un contexte de hausse des tensions géopolitiques », explique à La Tribune, Estelle Prin, fondatrice de l’Observatoire européen des semi-conducteurs.

Une chose est sûre, cette nouvelle annonce n’a pas apaisé les tensions. Mardi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a fustigé ce qu’il a qualifié de « comportement d’intimidation » de Washington. Une telle action « viole gravement les règles du commerce international », a-t-il dénoncé avant d’avertir que les États-Unis « subiraient inévitablement les conséquences de leurs propres actions ». Mais, alors même que « cet accord a été signé de manière très opaque entre les Etats-Unis et les Pays-Bas, sans consultation de l’Europe », rappelle à La Tribune Elvire Fabry, spécialiste de la Chine à l’institut Jacques Delors, les 27 pourraient bien faire les frais de contre-mesures de l’ex-Empire du Milieu.