OTO-News (BMW) – Les constructeurs automobiles allemands, en particulier BMW et Daimler-Mercedes, ont deux atouts face à leurs concurrents français : leur positionnement sur le haut de gamme et leur très bonne implantation en Chine, premier marché de la planète. Prenez BMW, également propriétaire des marques Mini et Rolls-Royce. Le groupe de Munich vend environ une voiture sur trois dans l’empire du Milieu. L’année dernière, ses ventes ont crû sur ce marché qui pèse pour un quart des immatriculations automobiles dans le monde.
« Elles y ont augmenté de 7 % de véhicules par rapport à l’année 2019 », se félicite Nicolas Peter, le directeur financier de BMW. La Chine a rebondi assez rapidement, alors que l’Europe restait tétanisée par la pandémie du Covid-19. Le modèle électrique de l’allemand iX3 a d’ailleurs été d’abord lancé en Chine l’automne dernier, avant d’être disponible en Europe. Finalement, sur l’année 2020, le constructeur bavarois contient la baisse de son chiffre d’affaires à 5 %, à 99 milliards d’euros. Le bénéfice net du fabricant de voitures haut de gamme pâtit plus de la crise : il chute de 23 %, à 3,9 milliards d’euros. Le recul de ses ventes ressort à 8 %, avec 2,3 millions de véhicules écoulés, motos, Mini et Rolls-Royce compris. À titre de comparaison, Mercedes a connu une chute moindre de ses ventes (- 7 %), à 2,2 millions d’unités. Pour 2021, BMW vise une hausse de ses ventes et une marge opérationnelle comprise entre 6 et 8 %, contre 2,7 % l’an dernier.
Offensive électrique
S’il avait été un pionnier des voitures à batterie électrique avec le lancement en 2013 de la citadine i3, le groupe de Munich avait pris du retard dans l’électrification de ses modèles. Aujourd’hui, il appuie sur l’accélérateur. Outre l’i3, la Mini Cooper SE et l’iX3, il doit bientôt commercialiser la berline i4, dont le lancement a été avancé de trois mois, la BMW iX, ainsi que cinq modèles entièrement électriques qui doivent être dévoilés. Le constructeur bavarois prévoit notamment d’investir 400 millions d’euros pour financer une nouvelle chaîne d’assemblage dans sa principale usine de Munich. Sur les dix années à venir, BMW veut désormais vendre 10 millions de modèles 100 % électriques, contre plus de 4 millions annoncés précédemment. Les véhicules tant hybrides que 100 % électriques doivent atteindre « au moins » 50 % des livraisons mondiales d’ici à 2030, contre un objectif de 25 à 30 % auparavant. Enfin, la marque anglaise Mini va connaître une petite révolution : elle ne fera plus de moteur à combustion d’ici à dix ans.