Le Marché de l’automobile en France accuse une forte baisse des ventes en juin, avec une dégringolade de 8,4 % des véhicules particuliers

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Oto-News (Marché auto France) – Après plusieurs mois satisfaisants, les ventes de véhicules neufs ont affiché une forte baisse de 8,4 % en juin dernier, par rapport à la même période en 2018. Par ailleurs, les constructeurs français ont été le plus touché par cette dégringolade, même si les marques étrangères n’ont pas été épargnées non plus.

C’est un premier semestre 2019 qui se termine sur une note peu encourageante en ce qui concerne les ventes de véhicules neufs. Et pour cause, avec une baisse globale de 1,8 % sur les six derniers mois de l’année, l’heure n’est pas vraiment à la fête chez les constructeurs. Une mauvaise nouvelle ne venant jamais seule, les résultats ne sont pas bons non plus sur le mois de juin seul, qui enregistre une dégringolade de l’ordre de 8,4 % en ce qui concerne les véhicules particuliers. Du côté des utilitaires, la tendance est un peu plus encourageante, avec une hausse de 5,6 % des ventes depuis le mois de janvier, même si juin reste encore en demi-teinte, avec une hausse de 0,3 %. Bref, mention peu mieux faire pour ce semestre, alors que 48.260 nouvelles immatriculations ont été enregistrées au mois de juin.

Si les ventes de véhicules neufs ont baissé, nous aurions pu penser que cela s’était fait au profit des véhicules d’occasion. Ce n’est malheureusement pas le cas, puisqu’avec 461.441 voitures vendues en juin dernier, ce marché accuse une baisse de 10,1 %. Si les causes ne sont pas détaillées, nous pouvons penser que la vignette Crit’Air a joué un rôle, alors que la circulation des véhicules diesel d’avant 2006 est désormais interdite dans Paris. La prime à la conversion a sans doute également contribué à faire baisser les ventes, les propriétaires préférant parfois mettre leur voiture à la casse contre un chèque de l’État plutôt que de perdre du temps à vendre leur véhicule eux-mêmes.

Baisse généralisée, sauf pour quelques chanceux

Globalement, tous les constructeurs, ou presque, ont été touchés par la dégringolade des ventes de véhicules neufs, mais ce sont les groupes français qui ont été le plus durement concernés. Et pour cause, ceux-ci accusent unebaisse de 11,3 % sur le mois de juin, et de 1,4 % sur l’ensemble du premier semestre. Effet Carlos Ghosn ou non, c’est le groupe Renault qui subit le plus la chute des ventes, avec -11,7 % le mois dernier, avec un repli important de la part de la marque au losange, tandis que les ventes d’Alpine grimpent de 98,4 %. Normal, pour une marque partant de zéro, me direz-vous. Même Dacia, qui vient d’ordinaire tirer les chiffres vers le haut fait grise mine, avec -7,4 % de ventes. Ce n’est pas beaucoup mieux chez PSA, qui voit ses ventes baisser de 10,9 %, en particulier à cause de Peugeot et Opel, les deux mauvais élèves. Comme d’habitude, c’est DS qui tente de rattraper le coup, avec des ventes grimpant de 12,6 %, sans doute grâce à la DS 3 Crossback.

Si les groupes étrangers n’accusent que 3,9 % de ventes en moins, l’heure n’est pas franchement à la rigolade, notamment chez le groupe BMW, qui recule de 24,9 %. Espérons toutefois que la salve de nouveautés présentées par la marque à l’hélice viennent rehausser les ventes… Chez FCA non plus, l’ambiance n’est pas au beau fixe, avec un repli de 18,7 %, un score plombé par les mauvais résultats d’Alfa Roméo (-60,7 %), qui pâtit d’un manque de nouveautés à présenter. Chez Nissan (-38, %), c’est Infiniti joue les trouble-fête, alors que la marque s’apprête à quitter l’Europe, à cause de ses mauvais résultats. Toutefois, parmi ces mauvaises nouvelles, certains s’en sortent plutôt bien, et notamment Mitsubishi (+12,5 %), Lexus (+19,3 %) ou encore Mercedes (+13,1 %).